"Quant à moi je veux rester libre, d’esprit, de pensée, d’action. Ne pas me laisser enfermer par les autres ni par moi même."
Hans HartungHans Hartung, peintre français d'origine allemande, naît le 21 septembre 1904 à Leipzig. Il décède le 7 décembre 1989 à Antibes.
Très attiré par la nature et la religion, Hartung s’enthousiasme pour Rembrandt, Goya, Franz Hals, le Greco, puis, en 1921 et 1922, pour Corinth, Slevogt et les expressionnistes allemands, en particulier pour Kokoschka et Emil Nolde. En copiant certaines oeuvres comme le "Tres de Mayo" de Goya, l'artiste supprime progressivement l’image pour ne plus laisser apparaître qu’un jeu de taches et de tensions. En 1922, il peint toute une série d’aquarelles qui, en 1966, feront l’objet d’un album de reproductions préfacé par Will Grohmann. Celles-ci sont suivies en 1923-1924 d’une série de fusains et de sanguines.Un besoin impérieux de connaissance amène Hartung à suivre les cours des Académies des Beaux-Arts de Dresde de 1925 à 1926 et de Munich en 1928, délaissant ainsi l’enseignement du Bauhaus, trop rigide à ses yeux pour lui permettre de développer sa création en toute liberté.
Hans Hartung réside à Paris de 1926 à 1931 et découvre le cubisme et le fauvisme. De nombreux voyages lui permettent de découvrir la peinture européenne dont il apprécie particulièrement l’impressionnisme, le fauvisme et le cubisme. Copier les oeuvres qui l’intéressent, notamment de Paul Cézanne et du cubisme, lui semble le moyen idéal pour en assimiler les richesses plastiques, ce qui le conduit à étudier de manière approfondie les rapports entre l’esthétique et les mathématiques (proportions, rythmes, couleurs).En 1929, Hartung épouse une artiste d’origine norvégienne, Anna-Eva Bergman. Sa première exposition personnelle a lieu à la galerie Heinrich Kühl de Dresde en 1931.Après un bref séjour à Berlin et aux îles Baléares, il s’installe définitivement à Paris en 1935 pour échapper au régime hitlérien avec l’aide de Christian Zervos et de Will Grohmann. Lors de son installation à Paris en 1935, il rencontre pour la première fois des artistes défenseurs comme lui de l’art abstrait, ce qui le conforte dans ses recherches menées jusqu’alors dans l’isolement. Pourtant, le détachement absolu avec le sujet de la représentation donne à ses oeuvres une identité qui les posent en décalage avec les recherches esthétiques menées par ces artistes.Il se lie d’amitié avec Henri Goetz et Jean Hélion. Ce dernier lui fait rencontrer Vassily Kandinsky, Domela, Joan Miró et Alexander Calder. Des difficultés financières l’obligent à demander à Henri Goetz de l’héberger. Le sculpteur Gonzalez lui offre de travailler dans son atelier : là Hans Hartung s’initie à la sculpture.Sa volonté de lutter contre le nazisme le conduit à se porter volontaire pour combattre dans la Légion étrangère. Prisonnier, il est interné quelque temps dans un camp de concentration, avant de rejoindre à nouveau la Légion en Afrique du Nord. Blessé, Hartung est amputé de la jambe droite.La galerie Lydia Conti à Paris lui consacre une première exposition personnelle en 1947, puis, en 1948, présente un ensemble de ses dessins réalisés entre 1922 et 1948. Après la seconde guerre mondiale, au moment où l’abstraction devient l’enjeu d’une reconsidération esthétique, Hartung rencontre une renommée internationale. Il est reconnu comme l’un des maîtres d’une peinture qui ne concède rien à l’abstraction géométrique.Plusieurs musées à l’étranger lui consacrent une rétrospective. Il participe à la première Documenta à Kassel en 1955, et en 1957, une importante exposition itinérante sillonne l’Allemagne (Stuttgart, Berlin, Hambourg, Nuremberg et Cologne). Au cours des années, sa production se développe : estampes, peintures, dessins, photographies.1960, année charnière à plusieurs titres, est aussi celle de sa consécration : il est lauréat du Grand Prix international de peinture à la Biennale de Venise.Un souci constant d’expérimentation caractérise sa pratique artistique, ce qui le mène à partir des années soixante à faire usage de nombreux outils, tels les pistolets, stylets, larges brosses et rouleaux, pour "agir sur la toile", renouvelant ainsi sa conception de l’acte de peindre. C’est le début d’une nouvelle période dans son oeuvre avec des grattages dans la peinture encore fraîche.Hans Hartung s’ouvre aussi à l’utilisation de vinyliques et d’acryliques, matériaux permettant une rapidité d’intervention plus importante. Cette nouvelle méthode de travail va engendrer une production en séries se déployant régulièrement sur les trente dernières années. Sa peinture se détermine alors par l’affirmation du processus comme élément premier à même d’engendrer le langageplastique auquel il est fidèle depuis les années 20. Le Musée national d’art moderne de Paris lui organise une rétrospective en 1968 de plus de 250 oeuvres dont une partie est ensuite exposée au Museum of Fine Arts de Houston, aux musées du Québec et d’Art contemporain à Montréal. Ses oeuvres de grand format sont exposés à la Fondation Maeght en 1971.Le couple Hartung-Bergman s’installe à Antibes en 1973. Cette installation dans une propriété dont il a conçu les plans de la maison et des ateliers lui permet de déployer son art sur des très grands formats. "Le Champ des Oliviers" abrite aujourd’hui la Fondation Hans Hartung et Anna-Eva Bergman.En 1975, le Metropolitain Museum à New York lui consacre une exposition personnelle de 27 de ses oeuvres récentes de grand format. En 1976, Hartung publie aux éditions Grasset "Autoportrait", un livre de souvenirs. Le musée d’Art moderne de Darmstadt qui ouvre ses portes, en 1984, présente dans ses collections permanentes onze peintures de Hartung, dont plusieurs ont fait l’objet d’une donation par l’artiste.En 1989, Hartung est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’Honneur par le Président de la République. Il fête son 85ème anniversaire dans les salles de son exposition au Musée d’Unterlinden à Colmar. Pendant les trois dernières années de sa vie, Hartung s’est profondément renouvelé pour offrir une ultime période de création. Il décède le 7 décembre à Antibes. Selon ses voeux, dispersion de ses cendres dans la Méditerranée.L’oeuvre de Hans Hartung, dont la force de renouvellement est constante, s’inscrit dans l’histoire de la modernité par les composantes esthétiques qui la détermine."J’aimais mes taches. J’aimais qu’elles suffisent à créer un visage, un corps, un paysage. Ces taches qui, peu de temps après, devaient demander leur autonomie et leur liberté entière. Les premiers temps je m’en servais pour cerner le sujet qui, lui, peu à peu, devenait négatif, blanc, vide et enfin simple prétexte au jeu des taches. Quelle joie ensuite de les laisser libres de jouer entre elles, d’acquérir leur propre expressivité,leurs propres relations, leur dynamisme, sans être asservies à la réalité." Hans Hartung
Hans Hartung réside à Paris de 1926 à 1931 et découvre le cubisme et le fauvisme. De nombreux voyages lui permettent de découvrir la peinture européenne dont il apprécie particulièrement l’impressionnisme, le fauvisme et le cubisme. Copier les oeuvres qui l’intéressent, notamment de Paul Cézanne et du cubisme, lui semble le moyen idéal pour en assimiler les richesses plastiques, ce qui le conduit à étudier de manière approfondie les rapports entre l’esthétique et les mathématiques (proportions, rythmes, couleurs).En 1929, Hartung épouse une artiste d’origine norvégienne, Anna-Eva Bergman. Sa première exposition personnelle a lieu à la galerie Heinrich Kühl de Dresde en 1931.Après un bref séjour à Berlin et aux îles Baléares, il s’installe définitivement à Paris en 1935 pour échapper au régime hitlérien avec l’aide de Christian Zervos et de Will Grohmann. Lors de son installation à Paris en 1935, il rencontre pour la première fois des artistes défenseurs comme lui de l’art abstrait, ce qui le conforte dans ses recherches menées jusqu’alors dans l’isolement. Pourtant, le détachement absolu avec le sujet de la représentation donne à ses oeuvres une identité qui les posent en décalage avec les recherches esthétiques menées par ces artistes.Il se lie d’amitié avec Henri Goetz et Jean Hélion. Ce dernier lui fait rencontrer Vassily Kandinsky, Domela, Joan Miró et Alexander Calder. Des difficultés financières l’obligent à demander à Henri Goetz de l’héberger. Le sculpteur Gonzalez lui offre de travailler dans son atelier : là Hans Hartung s’initie à la sculpture.Sa volonté de lutter contre le nazisme le conduit à se porter volontaire pour combattre dans la Légion étrangère. Prisonnier, il est interné quelque temps dans un camp de concentration, avant de rejoindre à nouveau la Légion en Afrique du Nord. Blessé, Hartung est amputé de la jambe droite.La galerie Lydia Conti à Paris lui consacre une première exposition personnelle en 1947, puis, en 1948, présente un ensemble de ses dessins réalisés entre 1922 et 1948. Après la seconde guerre mondiale, au moment où l’abstraction devient l’enjeu d’une reconsidération esthétique, Hartung rencontre une renommée internationale. Il est reconnu comme l’un des maîtres d’une peinture qui ne concède rien à l’abstraction géométrique.Plusieurs musées à l’étranger lui consacrent une rétrospective. Il participe à la première Documenta à Kassel en 1955, et en 1957, une importante exposition itinérante sillonne l’Allemagne (Stuttgart, Berlin, Hambourg, Nuremberg et Cologne). Au cours des années, sa production se développe : estampes, peintures, dessins, photographies.1960, année charnière à plusieurs titres, est aussi celle de sa consécration : il est lauréat du Grand Prix international de peinture à la Biennale de Venise.Un souci constant d’expérimentation caractérise sa pratique artistique, ce qui le mène à partir des années soixante à faire usage de nombreux outils, tels les pistolets, stylets, larges brosses et rouleaux, pour "agir sur la toile", renouvelant ainsi sa conception de l’acte de peindre. C’est le début d’une nouvelle période dans son oeuvre avec des grattages dans la peinture encore fraîche.Hans Hartung s’ouvre aussi à l’utilisation de vinyliques et d’acryliques, matériaux permettant une rapidité d’intervention plus importante. Cette nouvelle méthode de travail va engendrer une production en séries se déployant régulièrement sur les trente dernières années. Sa peinture se détermine alors par l’affirmation du processus comme élément premier à même d’engendrer le langageplastique auquel il est fidèle depuis les années 20. Le Musée national d’art moderne de Paris lui organise une rétrospective en 1968 de plus de 250 oeuvres dont une partie est ensuite exposée au Museum of Fine Arts de Houston, aux musées du Québec et d’Art contemporain à Montréal. Ses oeuvres de grand format sont exposés à la Fondation Maeght en 1971.Le couple Hartung-Bergman s’installe à Antibes en 1973. Cette installation dans une propriété dont il a conçu les plans de la maison et des ateliers lui permet de déployer son art sur des très grands formats. "Le Champ des Oliviers" abrite aujourd’hui la Fondation Hans Hartung et Anna-Eva Bergman.En 1975, le Metropolitain Museum à New York lui consacre une exposition personnelle de 27 de ses oeuvres récentes de grand format. En 1976, Hartung publie aux éditions Grasset "Autoportrait", un livre de souvenirs. Le musée d’Art moderne de Darmstadt qui ouvre ses portes, en 1984, présente dans ses collections permanentes onze peintures de Hartung, dont plusieurs ont fait l’objet d’une donation par l’artiste.En 1989, Hartung est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’Honneur par le Président de la République. Il fête son 85ème anniversaire dans les salles de son exposition au Musée d’Unterlinden à Colmar. Pendant les trois dernières années de sa vie, Hartung s’est profondément renouvelé pour offrir une ultime période de création. Il décède le 7 décembre à Antibes. Selon ses voeux, dispersion de ses cendres dans la Méditerranée.L’oeuvre de Hans Hartung, dont la force de renouvellement est constante, s’inscrit dans l’histoire de la modernité par les composantes esthétiques qui la détermine."J’aimais mes taches. J’aimais qu’elles suffisent à créer un visage, un corps, un paysage. Ces taches qui, peu de temps après, devaient demander leur autonomie et leur liberté entière. Les premiers temps je m’en servais pour cerner le sujet qui, lui, peu à peu, devenait négatif, blanc, vide et enfin simple prétexte au jeu des taches. Quelle joie ensuite de les laisser libres de jouer entre elles, d’acquérir leur propre expressivité,leurs propres relations, leur dynamisme, sans être asservies à la réalité." Hans Hartung
1 commentaire:
Un peintre que j'apprécie tout particulièrement, heureuse de découvrir votre blogue, et merci de votre visite, je reviendrai...
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