Si juste citation! Mais si je peux me permettre, c'est dommage que tu l'aies inscrite *sur* la photo de ta peinture, un bau paysage qui se laisse deviner comme une musique qui vient de loin et qui nous fait tendre l'oreille. ici, je ne sais pas trop si l'oeil voit ou s'il rêve et imagine. C'est superbe.
On écrit toujours d'un continent présent et lointain, on écrit d'ici et d'ailleurs, du vent et du silence, du large et d'une rue bruyante que griffent des Martinets invisibles, on écrit pour rien et pour tout, pour le désir, pour le vide et la jouissance, on écrit pour la musique, on écrit pour les oreilles et les yeux : " Désirer, déflorer, décapiter, découvrir, ces négatifs ne sont pas des négatifs artificiels. Ce sont des mots encore polarisés par l'autre pôle : ce sont aussi des symboliques. Désirer, c'est ne pas prouver. C'est chercher. C'est voir ce qui n'est pas dans le vu. C'est se dissimilariser au réel. C'est se désolidariser de soi, de la société, du langage, du Jadis, de la mère, de ce dont on est issu, de l'autre qui incorpore. Etre sidéré, c'est avoir trouvé, c'est être cloué, c'est avoir trouvé de quoi fusionner, c'est avoir trouvé son incorporant. C'est avoir trouvé sa mort. ( Pascal Quignard / Vie secrète / Gallimard )
dès qu'on écrit on est hors de soi m^eme reclus dans un monde de rêve. ce qui parle est plus intelligent que nous et devient intelligible par la grâce de celles et ceux qui se penchent pour nous lire. Oui dommage que tu es écrit sur cette photo la toile semble très belle. bien à toi... Xavier
7 commentaires:
"L'amour a le corps nu de l'autre"... C'est très joli, ça...
Bisous ma belle !
Si juste citation! Mais si je peux me permettre, c'est dommage que tu l'aies inscrite *sur* la photo de ta peinture, un bau paysage qui se laisse deviner comme une musique qui vient de loin et qui nous fait tendre l'oreille. ici, je ne sais pas trop si l'oeil voit ou s'il rêve et imagine. C'est superbe.
On écrit toujours d'un continent présent et lointain, on écrit d'ici et d'ailleurs, du vent et du silence, du large et d'une rue bruyante que griffent des Martinets invisibles, on écrit pour rien et pour tout, pour le désir, pour le vide et la jouissance, on écrit pour la musique, on écrit pour les oreilles et les yeux :
" Désirer, déflorer, décapiter, découvrir, ces négatifs ne sont pas des négatifs artificiels. Ce sont des mots encore polarisés par l'autre pôle : ce sont aussi des symboliques.
Désirer, c'est ne pas prouver. C'est chercher. C'est voir ce qui n'est pas dans le vu. C'est se dissimilariser au réel. C'est se désolidariser de soi, de la société, du langage, du Jadis, de la mère, de ce dont on est issu, de l'autre qui incorpore.
Etre sidéré, c'est avoir trouvé, c'est être cloué, c'est avoir trouvé de quoi fusionner, c'est avoir trouvé son incorporant. C'est avoir trouvé sa mort.
( Pascal Quignard / Vie secrète / Gallimard )
Belle soirée à vous, Rénica.
Si la littérature est réduite au silence, j'aurai la prétention de m'asocier à ta si belle disparition...
Trés belle citation très sensuelle et si vraie.
dès qu'on écrit on est hors de soi m^eme reclus dans un monde de rêve.
ce qui parle est plus intelligent que nous et devient intelligible par la grâce de celles et ceux qui se penchent pour nous lire. Oui dommage que tu es écrit sur cette photo la toile semble très belle.
bien à toi...
Xavier
La littérature c'est la parole libérée qui fait sens dans le regard de l'autre, qui explose en une myriade de d'étoiles...El duende.
Je crois que peindre c'est un peu tout ça aussi...merci à vous tous pour vos mots.
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